Fernandez Arman, lithographies, estampes, violons…

Fernandez Armand, connu par son pseudonyme Arman, est un artiste né en 1928 à Nice et décédé à New York en 2005. Son art se démarque surtout par sa méthode de travail un peu spécifique, que l’on appelle la lithographie, mais par la suite, il va définir un nouveau langage artistique qui sera considéré comme le Nouveau Réalisme.

Son parcours

Alors qu’il était encore élève à l’École des Beaux-Arts de Nice, en 1946, Fernandez Armand a été marqué par une rencontre avec un célèbre artiste, Yves Klein. Après cette entrevue, il va changer de cap et étudier à l’École du Louvre à Paris en 1949. Pour commencer, il peint une toile postcubiste figurative, se met ensuite à l’art abstrait, mais il s’en détache rapidement, car cette technique lui semblait attachée trop d’importance aux formes et aux formalités. C’est en 1956 qu’il va trouver sa source d’inspiration en inventant des cachets ou tampons encreurs avec lesquels il va se servir pour créer ses toiles. En multipliant les cachets sur la toile, Arman forme des empreintes sur sa peinture et pour enjoliver le tableau, il joue avec la couleur de l’encre et leur disposition, c’est ce que l’on appelle lithographie.

De la projection aux objets réels

Une fois qu’il a trouvé son domaine de prédilection, Fernandez Armand va alors commencer à prendre contact avec des objets et les projeter, via la lithographie, sur ses toiles. Il prend ainsi de nombreux modèles comme les galets, les coquilles d’œuf ou encore les aiguilles pour obtenir des œuvres diversifiées. C’est d’ailleurs après la vue d’une coquille apparue sur la couverture d’un catalogue d’exposition en 1958 que l’artiste prend son pseudonyme Arman. Petit à petit, son art va le ramené à se tourner vers l’objet lui-même et plus sa projection. À partir de là, les objets réels s’entassent dans son art, on y voit surtout des déchets, c’est d’ailleurs pourquoi la série des « poubelles » est née en 1959. La consécration de cet art a été marquée par l’exposition « Le Plein » à la Galerie Iris Clert en 1960.

Un art de plus en plus connu

 Dès lors, Fernandez Armand a prouvé que son art est unique et mérite une place sur l’estrade des grands artistes. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’en 1960, à l’instigation de Pierre Restany, qu’Arman signe le manifeste du Nouveau Réalisme. On lui attribue le renouveau du langage artistique durant cette période. Son succès va alors devenir de plus en plus grand. En 1961, il va s’intéresser à la décomposition des sujets par découpage et se concentre sur les bronzes. Pour dénoncer la société, il effectue la destruction par la force ou par le feu de divers objets comme les violons et les pianos pour ensuite exposer les restes dans une vitrine en plexiglas. En 1963, il commence à assembler des pièces mécaniques pour finir par se tourner vers les œuvres monumentales dans les années 80.